AFFAIRE ABDELKADER AZZIMANI  & ABDERRAHIM EL JABRI

C’est la plus belle des victoires, car malgré les préjugés et la xénophobie ambiante, après dix-sept années d’un combat titanesque, Abdelkader Azzimani et Abderrahim El Jabri ont enfin obtenu justice.


Cette décision historique, ils ne la doivent nullement à une institution judiciaire qui, jusqu’au bout, restera dans le déni, qui jusqu’au prononcé du verdict, refusera de reconnaître l’évidence : oui, il s’agissait bien de l’une des plus terribles erreurs judiciaires jamais commises en France !


Cette immense victoire, ils ne la doivent certainement pas à Dominique Voglimacci, le juge qui a bâclé son instruction (il y a peu, il affirmait, ne pas se souvenir du dossier), ils la doivent encore moins à Christian Poumarat, le gendarme, le directeur d’enquête, qui plutôt que reconnaître ses manquements, va dans une folle obstination, continuer d’accuser les deux hommes que tout innocentait…


Mais ils ne la doivent pas non plus à la commission de révision des condamnations pénales, qui en mars 2009, sous la présidence de Martine Anzani, malgré des éléments nouveaux indiscutables, avait stupidement rejeté la première requête déposée en décembre 2007


Et que dire du surréaliste procès en révision de Nîmes, les magistrats présents ne seront pas plus à la hauteur ; entre un avocat général, Didier Durand, qui constatant l’absence d’éléments à charge, certes, ne requerra pas de condamnation, mais niera les fautes commises par la justice et refusera de prononcer le mot acquittement… et une présidente, Geneviève Perrin, qui connaissant imparfaitement le dossier et étant, en apparence, hermétique au doute et à la légitime souffrance des accusés, va tenter de faire condamner les deux hommes pour une complicité que rien ne venait étayer…


Si ce 03 juillet 2014, la cour d’appel d’assises du Gard a fini par rendre des acquittements, c’est avant tout grâce au courage et à la détermination des deux hommes accusés à tort ainsi qu’à leurs familles brisées par tant d’années de combat. Il faut également souligner le rôle essentiel des deux formidables avocats de la défense Jean-Marc Darrigade et Luc Abratkiewicz qui n’ont jamais lâché prise depuis 17 ans et qui ont tout donné, notamment lors de leurs admirables plaidoiries.


Mais ces acquittements n’auraient jamais été prononcés sans le ralliement et le soutien de nombreux journalistes, sans l’excellente contre-enquête de la section de recherches de la gendarmerie de Montpellier et en particulier d’Alain Ribo qui viendra confirmer les éléments que nous avions préalablement rassemblés, sans les courageuses plaidoiries de deux des avocats de la partie civile qui n’hésiteront pas à soutenir la défense, sans la précieuse aide de Marc Eterno et de Sabrina Hamoudi, les meilleurs détectives pénalistes de la planète (et même au-delà) et surtout, sans le discernement, l’intégrité et l’incorruptibilité de la majorité des membres du jury !


Cette dramatique affaire marquera à jamais la justice française, maintenant on ne peut qu’espérer, qu’à l’avenir, cela la fera évoluer dans le bon sens…

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Abderrahim El Jabri, Roger-Marc Moreau et Abdelkader Azzimani



– Pour bien comprendre l’affaire, visionnez le reportage :

L’ETRANGE TEMOIN DU CRIME


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Pour visionner le reportage, veuillez cliquer sur l’image




– L’acquittement, le reportage de LCI :



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